Enfin à Caraz au pied de la Cordillera Blanca (je vous laisse vous imaginer
la vue, pas mal chouette! C’est un peu fendant de dire ça, NON?). Nous en profitons
pour prendre une journée afin de grimper au lac Paron, en bicyclette avec tout
notre attirail,une fabuleuse idée de Marc. En fait, ce n'était clairement pas
une bonne initiative. Le paysage n'est au rendez-vous qu’en toute fin de
journée après les 2000 m de dénivelé sur seulement 32 km. Et oui! Il nous faudra
une journée pour faire 32 km sur une des pires route que nous ayons vu et nous
passons de 2800 m à 4170 m. Donc on en chie! Après 6 h de labeur, fatigués à ne pas y
croire et un peu frigorifiés, nous profitons un peu de la vue avant de nous
réfugier dans la tente pour une nuit sous la pleine lune. Marc n'a pas aidé son
rhume et le lendemain après une redescente vibrante et peu agréable, nous
restons à Caraz, histoire que l'homme se repose (le rhume est dans les bronches)
et que les freins à disques commandés 2 jours avant arrivent…
Le lendemain une petite journée de vélo, nous conduit à Huaraz où nous
attendons Virgile et Marion puis Alberto et Lucie, afin de profiter d'une
soirée entre amis cyclistes. Et entre temps, Marc répète la forme. Ayant maintenant des itinéraires et un agenda fort
différent, l'occasion est parfaite pour se dire au revoir. Virgile, toujours aux petits soins pour les vélo, a même le temps de "upgrader" mes
poignées (enroulage de chambres à air récupérées sur les vieilles poignées
déchirées. aC c'est du confort, merci). Nous faisons aussi la
connaissance de Aude et Cyril, un couple de voyageurs français qui travaillent
à l'auberge où nous logeons et avec qui nous passons de beaux moments. C'est
ainsi que nous repartons "booster" pour le parc Huascaran afin de
festoyer... encore... Mon anniversaire cette fois, seul tout les deux un milieu
de nul part avec la magnifique vue sur la Cordillera Blanca et au menu: chips
de camotes (patates douces), bonbons acides et cuy(cochon d'inde). Que demander
de mieux? La route du parc Huascaran est de toute beauté avec au sommet, frôlant les 5000 m, vue sur 2 Cordilleras
(Huayuyash et Blanca), quoi de plus spectaculaire? Mais cette beauté se gagne à
coup de fort pédalage à respirer de l'air pauvre en oxygène. À la sortie, nous n'apprécions que d'avantage le retour à l'asphalte et la descente.
Quelques jours plus tard, à Huánuco, notre périple va se poursuivre en
vitesse accélérée. Ayant réalisés que notre progression est trop lente pour
atteindre notre objectif final à temps, nous suivons les conseils d'autres
cyclistes et décidons de faire en bus les 600 km entre Huanuco et Ayacucho. Un
petit 24 h qui nous fait éviter 2 des 3 coins « les plus horribles »
du Pérou selon les dires d'un péruvien soit: Cerro de Pasco, une mine horrible,
eurk! et La Oroya: une autre pouah! (Chimbote étant la troisième ville sur
cette liste). Ce fut tout un trajet pour vous avouer! Comme quoi prendre le bus
signifie parfois mettre sa vie en danger. Avec une route à flan de ravin, à
peine assez large pour laisser passer deux voitures, plus sinueuse qu'une piste
de course et un chauffeur qui prend les courbes à quelques centimètres du vide
sans même ralentir, nous avions parfois l'impression que notre voyage ainsi que
notre existence étaient sur le point de prendre brusquement fin. Même Marc qui
n’a pas le mal de transport et qui aime les manèges à sensations fortes, avoue avoir eu mal au cœur… Bref, au secours. C’est aussi au cours de cette
expérience que nous découvrons que même les péruviens parlent de cette
région comme du "Pérou profond", avec des passagers, hommes comme
femmes, qui pour l’anecdote vont faire pipi à 3 mètres du bus sans chercher à
préserver leur intimité, . Je vous laisse vous figurer la scène. Donc certaines
choses n’ont plus aucun secret pour nous comme; les indigènes ont-elles des
sous-vêtements? (non bande de curieux, je réponds pas à ça).
Ayant survécu à cette étape, nous passons 3 jours de farniente dans la
ville fort agréable de Ayacucho (chut, nous sommes en mode "rien faire
total", on relaxe). Ce repos fut fort apprécier sachant ce que la route
pour Cuzco nous réservait; au programme 5 cols en 592 km, tous avec des
dénivelés variant entre 1500 m et 2300 m, de la grosse job... Une petite
angoisse, un beau défi, bref Cuzco devait se mériter. Aussi cela allait nous
rassurer que nous ne sommes pas devenu des cyclistes faignants, nous n'allions
quand même pas prendre le bus pour le bout le plus dur. Nous nous estimons pas
mal chanceux par rapport aux cyclistes des années précédentes, en un mot :
l’asphalte….Quel bonheur…seul quelques 30 à 50 km de gravelles persiste, ouf!
Aussi, le beau temps ne nous quitte plus depuis un moment (et ma peau ne le
sait que trop bien, en mode zombie avec un visage qui pèle). Nous aurons besoin
de 8 jours pour parcourir la distance en prenant cela relativement relax. Les
montées les plus longues se sont fait en deux étapes afin de se sauvegarder et
de se reposer (nous sommes en vacances tout de même).
Donc nous voilà, vous l’aurez bien devinez dans cette ville mythique qu'est
Cuzco, évidemment à l'auberge La Estrellita bien connue de tous les cyclistes.
Ça tombe bien la roue arrière de Marc se désintégrait depuis trois jours (il
faut la changer,au son de celle ci, quiconque essayait de le suivre risquait d'être à bout de patience
bien assez vite) et moi qui ne s’en sort définitivement pas avec mes dents
pourries, aspire à savoir si la dent déjà traitée est bien morte car elle me
fait toujours souffrir. Bref l'épopée dentaire se poursuit.
Pour ceux qui se le demande, non,
nous n’irons pas au Machu Picchu. Trop dispendieux, touristique et les
alentours regorgent d’autres ruines bien moins prisés mais quand même aussi
intéressantes…secret bien gardé. Nous voilà donc bien proche de la Bolivie dont nous avons hâte de découvrir les petits secrets. Nous prenons encore un petit accéléré proche de la frontière, Puno et direction le côté peu touristique du fameux lac Titicaca...Voilà de quoi vous faire baver encore, chien comme nous sommes puis direction les déserts de sel.
Au lac Paron.
Vue de Huaraz.
Entre cyclistes, à la Santiago's House à Huaraz.
Repas d'anniversaire à Catac.
Départ pour le parc Huascaran, bonjour la route de gravats.
Début de vue sur la cordillera.
Fiesta d'anniversaire frisquette et venteuse avec vue.
Puya raymondi, plantes qui ne se retrouvent qu'en très haute altitude et seulement dans certaines régions du Pérou, de la Bolivie et du Chili...
La vue est à couper le souffle, c'est peu dire car nous sommes à tout près de 5000 m d'altitude.
Une fois au sommet, nous pouvons voir les 2 cordilleras, Huayhuash au sud...
...et la cordillera Blanca au nord.
Attention où tu vas! À force de regarder autour, nous avons des surprises.
Vue sur le marché de l’hôtel Cressona, à Ayacucho.
Le défi!
Après le premier sommet, Marc nous trouve un spot de camping.
Opération camouflage à 4300 m.
Vue sur l'infinité de montagnes, notre quotidien entre Ayacucho et Cuzco.
Deuxième sommet, on se rapproche doucement.
Marché immense de Andalahuaras.
Patchwork de champs de pommes de terre vers le 3 sommet.
Fiou! Le dernier, il était temps...
L'arrivée sur Cuzco.
1 commentaire:
Great pictures of those nice mountains in Huaraz...we´ve definitely felt in love with the place, so many opportunities and trails to enjoy with incredible views. Miss our bikes now...! safe travels onward to Bolovia and lets stay tuned
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