Alaska quand tu nous tiens

En fin de compte après moult changements de vitesse, l'Alaska vaut sa réputation. Certes, notre arrivée fut emprunt de fortes déceptions autant causée par l'attente que nous nous faisions de cette contrée célèbre reconnue pour sa beauté, autant que par la froideur et la sécheresse des paysages rencontrées entre Tok et Fairbanks. Mais à force de persévérance et de coups de pédales, l'Alaska nous a convaincu de sa véritable identité et de toute sa splendeur. Il en aurait fallut de peu. La conquête a été digne des grandes batailles: avancées à pic, acharnement thérapeutique sur la montagne, attaques soudaine, furtives et agressives  de moustiques puis de ces charmantes petites bestioles non pour autant voraces que sont les écureuils et ses diverses et excellentes bières.

Nous avons finalement réussi à prendre le dessus et sommes parvenu à conquérir Denali avec qui nous avons du jouer à cache cache à travers les nuages et bien d'autres sommets moins connus dont les contreforts n'ont pas été pauvres en terme de beauté de paysage et qui ont valu tous les coups de pédales ainsi que les maux de genoux. Car rien ne parle plus qu'une photo, nous vous offrons un petit reflet. Précisons que la chance a tourné en notre faveur, non content d'être aux states, nous avons aussi un puissant soleil qui nous chauffe la couenne voir nous la brûle tant et si bien que l'eau devient parfois un or blanc dés plus précieux à rationner...
place aux spectacles des montagnes et pendant ce temps nous quittons tranquillement l'Alaska  pour y trouver d'autres bonheurs ailleurs au Canada et pour y retourner le temps d'un séjour en bâteau.
Nous roulons de moins grande distance désormais, 110 km environ et prenons cela plus relax, nous nous sentons en vacances.

Noémie



                                                         en entrant dans le parc Denali
                               entrée nord parc Denali                          direction Anchorage
                                          mont McKinley...                       ... et ses petits frères
                                                                                            la  chaîne de l'Alaska.
                                vue sur la chaîne de l'Alaska                          ville de Palmer.
                                         après Palmer                                   sur la Glen highway
Glacier Matanuska
                                                                                             

                                                                        prés de Eurêka

                                      en direction de Glennallen              Plaque officielle de la N.R.A.

Un préambule de 7500 km


Fairbanks, Alaska. Nous avons atteint la latitude la plus septentrionale du voyage et le point de départ symbolique de notre périple vers l’Amérique du sud. Déjà deux mois et demi ont passé et sans trop sans rendre compte, nous nous sommes accoutumés à notre nouveau rythme de vie. La traversée du Canada n'a pas été des plus palpitante mais nous aura permis de nous tester et de vivre un condensé de ce qui nous attend sans être trop dépaysé. Nous avons eu du froid, du vent, de la pluie, des bris mécaniques et des côtes en tout genres. La seule chose que nous n'avons pas eu sont les grosses chaleurs et on ne va pas s'en plaindre, cela viendra bien assez vite. Les sections les plus isolées du voyage sont aussi derrière nous, nous n'aurons plus à nous taper des tronçons de 500 km sans pouvoir se ravitailler comme il y en a eu plusieurs entre Fort St-John et Fairbanks. Cela me fait penser que ma roue de rechange à 50 $ que j'ai acheté à Fort Nelson aura réussis à tenir le coup pendant plus de 2000 km avant que je trouve un endroit pour m'en faire monter une avec mon moyeu et encore il aura fallu que je téléphone deux semaines à l'avance pour être sur qu'il ait ma jante. Nous avons aussi réussis à maintenir une cadence élevée pendant plus de deux mois avec peu de journées de congés par rapport aux km parcouru et tout ça en gardant un bon moral, nous avons respecter l'échéancier serré que nous nous étions donnés et nous en sommes fiers. Nous arrivons donc à la ligne de départ dans une condition physique impeccable, le moral gonflé à bloc sachant que le meilleur est devant nous et surtout qu'on va pouvoir prendre ça plus relax.

En terminant voici un petit résumer des choses que nous avons aimés et moins aimés jusqu'à présent.

Les +

Bravo Noémie! Pas facile de suivre un crinqué comme moi, de repousser ses limites jours après jours et de garder le moral. Même si elle s'est transformé en Grumpy Lady à quelques occasions, ce qui est normal, pour une première expérience elle s'en sort comme une championne.

Tout les gens que nous avons rencontrer, qui nous on hébergé, aider pour les réparations, donné bouffe, argent, conseils, matériels etc, ou avec qui nous avons simplement discuté et passé du bon temps. Merci à tous.

La route entre Fort Nelson et et Watson Lake, sublime traversée des rocheuses et la Top of the World highway au Yukon, une route en montagne russe très difficile mais que je referais n'importe quand. Magnifique!

Les campings gouvernementaux du Yukon, propres, biens situés, pas cher (12$... quand on paye) bois pour le feu inclus.

La micro-brasserie Bushwakers à Regina. Et oui, il est possible de trouver de la très bonne bière en Saskatchewan.

L'ambiance baba-cool de la Colombie-Britannique.

Les Tim Hortons, surtout dans le nord de l'Ontario quand il fait 5 degré.

Le support de notre fan club c'est à dire de nos amis et de nos familles.

Les -

Les gros RV qui polluent le paysage. Et comme c'est pas assez de "voyager" dans une maison sur roues, TV satellite inclus, pourquoi pas traîner le Grand Cherokee derrière.

Les déchets sur le bord de la route. Incroyable comme il y a des cochons. Voici le top 3 des choses qui polluent nos bord de route. #3 les paquets de cigarettes. #2 Les contenants de boissons en tout genres, dont plusieurs rempli de pisse???? #1 Les débris de voitures et de camions. Pneu, bidons d'huile et de lave glace,  résidus d'accidents etc. Et une mention honorable aux couches de bébés.

Les gens négatifs qui ont peur de leur ombre et qui nous mette en garde contre tout les dangers possibles et surtout imaginables. Ça c'est depuis que nous sommes aux États-Unis.

Ceux qui nous prennent en photo de leur voiture ou de leur RV comme si on était un "animal exotique" sur le bord de la route.

Devoir compléter notre traversée du Canada en 2 mois, se faire demander 10$ pour utiliser un abris pique-nique alors qu'il pleut à boire debout, payer pour prendre sa douche quand on a déjà payé 20$ pour le camping, les moustiques... oh oui! Ceux là on les déteste.

Marc



A la conquête de l'Alaska


Après de chouettes rencontres à Dawson où nous sympathisons avec Marion et Virgile, un couple de Français  qui font le même trajet que nous et Swinde, une Allemande qui revient de  deux ans et demi de voyage seule en vélo et qui a débuté à Ushuaïa; nous nous sentons entre amis et passons une belle soirée . Nous reprenons la route pour la "Top of the world" dés le lendemain avec un Partner de route, Swinde avec qui nous avons agréablement voyager pendant ses trois jours de grimpette avec une vue hors du commun.
Il faut le préciser, la vue est idyllique et les Américains épiques,  car notre arrivée vaut le détour. La frontière contrairement à toutes mes autres expériences s'est passée rapidement et dans la bonne humeur des douaniers. J'ai aussi eu le droit à mon casque de  vélo sur la photo... Même un jeune grizzli était là pour nous accueillir, il ne nous en fallait pas autant. En arrivant aux Etats Unis, nous avons eu le droit à  la pire route du trajet, elle était digne du "tiers monde",  heureusement qu'elle était courte. Mais l'anecdote n'est pas là , elle s'en vient le soir dans l'étrange ville, si on peut dire cela, disons dans les 3 bâtiments qui forment le patelin de Chicken. Déjà appeler la ville Chicken s'est bizarre mais ce qui s'en suit , l'est davantage. Nous profitons dés notre arrivée du luxe d'une bière après autant de montées et de descentes dans la même journée, c'est  la récompense...La propriétaire semble sympathique et nous nous faisons offrir une tournée par des pêcheurs de passage,merci,cool.
Nous nous couchons exténués de la journée et content de pouvoir se reposer. Mais  à minuit coup de feu. Ça réveille mal disons, et ça refroidit surtout après le deuxième. Un imbécile vient de tuer un ours à 30 mètres de notre tente. Il aurait pu blesser ou tuer les gens autour. Ici la mentalité est on tire d'abord et on  pose des questions après surtout pas avant. Nous repartons le lendemain avec un goût amer  surtout lorsque la propriétaire nous invente une histoire sans queue ni tête lorsqu'on lui demande pourquoi un ours est mort et qu'elle nous raconte que celui ci est venu mordre le gars dans sa tente . Pas de trace d ours sur la tente et aucun des chiens au alentour a aboyer.Bref. Oublions Chicken. ÉTRANGE.
L'arrivée à Tok se fait avec les au revoir de notre première partenaire de route et avec une grosse déception, Tok c'est moche et pas attrayant. Nous reprenons donc la route pour Fairbank qui n'est pas forcément plus belle mais qui a le mérite d'avoir épiceries et tous le luxe d'une grande ville. La vue pour s y rendre, est incroyable, nous profitons de la chaînes de montagnes de l'Alaska que je n'ai remarqué qu' après que Marc me les ait montrés. Leurs grandeurs et leurs blancheurs se confondaient avec les nuages. Nous devons aussi préciser que malgré que le paysage et les villes soient semblables au Canada, nous nous sentons belle et bien aux Etats Unis, atmosphère y est lourde et étrange. Les gens ne s’arrêtent pas pour nous demander si nous allons bien et nous féliciter, ils essayent de nous faire peur, si on les écoute tous est dangereux et nous reprendrons le chemin du retour dés lors. Les gens nous prennent en photo à notre insu où si ils nous le demandent parce que l'on est juste complètement cinglés de quitter emploi et confort....je généralise évidemment mais tous cela pour conclure que le Canada c'est mieux pour nous et que l 'on y est bien ....

Noémie
                                                                       Dawson city.
                                                             vue de la "top of the world"
                                                            vue de la "top of the world"
                                                                     Chicken, Alaska.
                                                       Sur la route pour Fairbanks en Alaska.
vue de la "top of the world"



La ruée vers l'or


Nous repartons de Whitehorse gonflés à bloc, 3 jours de congés, ça aide et nous en avions grand besoin. Le paysage s'est avéré changeant et de toute beauté. Il faut dire que je m' attendais à retrouver ce que nous avions vu avant sur l Alaska highway.. Précisons avant tous que nous sommes sur la Klondike highway, nous prendrons la top of the world direction Alaska en partant de Dawson. 4 jours plus perdu que jamais dans la forêt yukonnais,avec après le weekend  chargé du 1 juillet, la paix sur la route...
Parlons juste, les gros et énormes campeurs , nous en avons un peu ras le bol. de un ceux ne sont pas des exemplaires conducteurs face aux cyclistes, ils te klaxonnent à la face. Et moi avec mon adresse légendaire,je sursaute et manque de tomber. Ils  ne te laissent pas de place, ne préviennent pas de leur arrivée contrairement au camion qui sont extra ...Je fais une belle grosse généralité, ils ne sont pas tous comme ça, fort heureusement. Juste pour vous mettre en situation et ils ont le monopole dans les campings, meilleures spots, pour les tentes c est rarement les beaux endroits;p le pire ça a été en Saskatchewan où le gars nous avait place en face de l accueil où tout le monde passe et face à l autoroute. Fâchée, je suis allée lui demandé de nous mettre ailleurs sur un site avec électricité. il pensait quoi qu' on transportait une tv plasma et autre engins energivore...bref 
 Que se disent ils des cyclistes, surement que l'on est des malades car Marc s'est faite photographier comme un grizzli, la personne tout en conduisant de sa fenêtre sans avertissement l'a photographié. Ça s'est juste pour l'anecdote. Je me demande juste où est la notion du camping et du voyage quand son campeur coûte plus que cher parfois que le prix d une maison sans compter le gaz pour le faire fonctionner, détruit les petites places et l'économie autour; les hôtels ferment  plus besoin juste des RV park, les pompes à essence, les épiceries... ainsi que l'esprit même du camping.  L'aventure de son confort et chez soi. Ça a le mérite de faire voyager des gens qui ne partirait probablement jamais autrement. A chacun sa façon de visiter le monde, je comprendrai tout cela un jour probablement.
 .
Que dire, à part vous parler de nos amis moustiques qui aiment tout particulièrement le sang  français. Ils ont une tactique bien à eux, ils restent scotchés sur la toile de la tente pour vous piquer au travers, dés qu un membre s'y accote et  attendent votre sortie le matin en se pourléchant les babines, de belles astuces par contre ils ne sont pas fichus de voler droit et de pas se mettre dans vos yeux quand on est sur le vélo. Pour le fait, 1 c'est coincé dans mon oreille, j'en ai au moins avalé un pour sûr, un dans la narine et beaucoup dans les yeux. . C'est comme les oiseaux qui se font écrasés par les voitures, je ne comprendrai jamais , ils ont tout la place dans le ciel et autour , surtout au Yukon. Lors des belles montées où le top est de 10 km heure pour moi, parlons pas pour Marc il va beaucoup plus vite, ils nous tournent autour comme des bêtes et nous frôlent le visage pour nous fatiguer et agacer,concentration. Parfois, moment de satisfaction intense, nous en tuant un en plein vol durant la grimpette. bien sur nous en tuons des tonnes mais nous avons l impression que le ratio est de 1 mort pour 3 nouveaux,,, Petit aspect de notre quotidien entre moustiques et campeurs;p
le paysage reste pittoresque et la voyage agréable, juste un autre aspect de notre réalité cycliste.
Nous avons eu peu de temps pour préparer , désolé des fautes et de la tournure des phrases. Nous reviendrons dessus en Alaska.

                                          Miles canyon, prés de Whitehorse.
                                         sur la route pour Dawson

                                                                           Munto resort
                                           Jean et Jeannette, nos hôtes le fun. merci pour ses bons moments
Munto resort

"Beautiful British Columbia"


                  Nous voilà au Yukon à Whitehorse et nous avons décider de prendre un petit break bien mérités afin de profiter des joies de la ville. Le Yukon, c`est des montagnes à perte de vue avec de la forêt à n`en plus finir.
Après une petite pause à Fort Nelson où nous avons pu régler quelques problèmes de vélo comme la réparation de mon rack, merci Bob. Nous avons surtout pu nous réapprovisionner en nourriture, les épiceries se font rares voir la civilisation en général. Nous repartons rebooster de Fort Nelson, merci nos hôtes.
Nous entamons les montagnes et passons notre temps à grimper pour découvrir de magnifiques paysages comme Muncho lake, notre coup de cœur ainsi que faire quelques rencontres de tous genres notamment des cyclistes(Dan,80 ans, Jean Pierre, 1 ans sur la route,son site; partagemaroute.blogspot.com, Shean...). Les paysages sont bucoliques et revigorant, la montagne, ça nous gagne mais c`est dur pour les genoux et ça fatigue beaucoup. C`est pourquoi, nous limitons nos journées à 100 km environ. Nous profitons des animaux , la wildlife , comme les bisons devant lesquels nous ne faisons pas grosse mine. En vélo, nous sommes un peu moins heureux de croiser leur route de même pour les ours. Entre Liard River hotspring et Contact Creek ce qui se fait en une journée de bike, nous avons croisé 7 ours, agrandissant ma paranoïa. d` ailleurs pour l`anecdote, quand Marc se met de l`autre côté de la route c`est parce qu `il y en a un, moi tout bonnement je continue sans trop me poser les bonnes questions et me retrouve terroriser à côté de deux gros mâles ours, au secours! Mais fort heureusement je descendais une des rares côtes présentes et ils avaient déjà vu Marc. Donc plus de peur que de mal.
Nous finissons nos journées usées et ne peinons pas à pour nous endormir. Nous avons même du faire le pleins de protéines à Watson Lake car nous manquions de puissance. Merci Barry et Suzanne pour les steaks de caribou, le lit.... 

Noémie

nos hôtes à Fort Nelson.

                                                  Dan, 80 ans et toujours sur son vélo.



prés de Whitehorse au Yukon.


                                                       Summit Lake et ses chèvres

     Muncho Lake.

un des nombreux bisons croisés sur la route au B.C

                                  Watson lake et sa forêt de panneau de signalisation au Yukon.