Mécanos et noix de coco,,,

Ah, le Costa Rica...Il porte bien son nom: la côte riche, riche en verdure, en beauté et "wildlife" mais aussi en tourisme. Et quand il y a trop de touristes, en plus de manquer d'authenticité, c'est souvent cher... Je vous direz aussi que le Costa Rica rime avec Alaska à ce niveau là et qu'il n'a pas charmé les cyclistes que nous sommes.

Pourquoi? Peut être parce que en y arrivant de Penas Blancas, il nous a fallut 3 jours de route de l'enfer pour souffler... Par souffler Il faut entendre relaxer. Pas facile sur une route étroite sans accotement, en passant précisons que c'est la "main road" traversant le pays, je vous laisse vous figurer le trafic: 10 camions à la minutes, des voitures, des bus voyageurs et des mini vans de touristes... Imaginer 2 cyclistes chargés, ajoutés des trous dans la routes (bah oui, nous sommes en Amérique centrale quand même...) Pas joyeux tous cela, si vous additionner quelques journées à être malade, des problèmes mécanique (une roue brisée, des freins qui crissent à faire fuir les oiseaux avoisinants, un bruit de roulement de pédalier à devenir folle)... Qu'est ce que cela donne? Deux cyclistes de moyenne humeur...

Passés les kilomètres "de la route de l'enfer" nous retrouvons un accotement et rouler redevient agréable. Notre balade quotidienne est parsemée de cris étranges et inattendues, souvent sans être capable de pouvoir identifier l'animal et surtout de le localiser. Le Costa Rica a eu l'excellente idée de tous mettre en parcs nationaux, qui ne laissent rien entrapercevoir de la route hormis les cadavres animaliers. Même les plages sont bien souvent privées ou transformées en parcs maritimes alors pour voir, il faut payer... Ici il y a un tour pour tous, et ces tours sont loin et ne se font pas à vélo.

À notre arrêt, près de Quépos sur la côte pacifique, nous commencions depuis peu à apprécier le pays que la seule et unique attraction nous motivant nous file entre les pattes. Quand le parc Manuel Antonio, n'est pas fermé (soit le lundi) ou que votre warmshower ne vous convainc pas d'aller voir la pseudo cascade plutôt que le parc;  il est enclin à des inondations le fermant à 60%, donc nous y renonçons. Le parc ne veut décidément pas de nous donc pas de photos carte postale de singes "cutes", de toucans... Une chance que nous étions bien lotis chez notre hôte au milieu de la jungle.

L’accueil Costaricain est loin de nous avoir séduit et d'être à la hauteur des autre pays d'Amérique centrale, peut être est ce l’excès de tourisme. Ici même un sourire semble pénible et les enfants nous regardent ahuris sans même répondre à nos vains envoies de main. Il faut avouer que nous n'avons pas connecter avec les habitants pour ne pas dire communiquer car parfois leur argot nous a semblé incompréhensibles. Eux semblent nous comprendre pourtant.  Nous sommes un brin ironique mais c'est un beau pays, avec des infrastructures touristiques conséquentes, des systèmes de transport excellents, un côté aventure certain et une vrai jungle avec tous ce que cela inclus... Bibites à gogos. Parfait pour les backpakers mais ce n'est pas ce que nous cherchions en tant que cyclistes et nous n'avons pas senti l'âme du Costa Rica, cette "PURA VIDA".

Nous tenons pour conclusion que le Costa Rica n'a rien à offrir à deux cyclistes sans trop de budget et peu de temps pour faire des détours. D'ailleurs nous devions aller faire un petit tour par la "Osa peninsula" mais au vue du kilométrage restant avec la frontière du Panama, nous nous sommes regardés complices pour valider que peu importe nous fonçons et fuyons ce pays.

Si parfois nous pensions avoir mal été reçus par les douaniers dans d'autres pays, le Panama obtient la palme d'or . Je ne mentionnerai que une chose; si tu n'as pas 500$ cash sur toi ou une preuve papier que tu as cet argent sur ton compte, c'est à vos risques et périls. Vous risquez de vous retrouver enfermer à double tour  sans explications pendant une vingtaine de minutes puis déporté par une agente d'immigration et une greluche en haut talons sans uniforme qui détient votre précieux passeport et deux feuilles (pourquoi une femme sans uniforme détient mon passeport et pas l'agente). Elle vous dis qu'elle vous ramène à la douane du Costa Rica sans plus d'explications. Vous la faites attendre une dizaine de minutes le temps que que Marc tente d'avoir une preuve au guichet du coin et en revienne bredouille. Ça l'a fait enragé la madame qui voulait que je laisse les vélos sans surveillance pendant ce temps. Refus catégorique et borné de ma part, c'est pas vrai que si je laisse tous le stock seul personne ni touchera, surtout au vue des gens autour...Y a même un gars qui vend des faux passeports . Après un manque de pétage de plombs et une marche de 5 minutes... bah oui des hauts talons sur la route trouée, c 'est pas pratique (douce vengeance), elle me fait expulser du Panama. Bref, on me rature mon tampon de sortie du Costa Rica (c'est illégal) et je dois revenir lorsque j'aurai une preuve. Fort heureusement, un café internet est juste en face (mais ça elle ne pouvait pas me le dire en premier lieu!!) et en 3 secondes, j'ai le sésame... Ça énerve la bécasse du Panama qui voyant le montant que j'ai sur mon compte faiblit... ah ah ah double vengeance. Non mais, elle croyait quoi? Que je me baladait à vélo à travers les Amériques en quêtant de l'argent en chemin?

Ce petit intermède de mauvaise foi Panaméricain, aura au moins eût le bénéfice de nous faire rencontrer Florent et Marjolaine, un jeune couple de Français avec lequel nous ferons la route jusqu'aux abords de Panama City. La panaméricaine est loin d'avoir du charme, hormis le fait qu'il y ait au moins un accotement digne de ce nom ou nous pouvons bien souvent rouler à deux de front. La route passe le plus souvent à quelques kilomètres des villes et villages peu nombreux (ce qui  inspire Marc pour un slogan sur le pays: Le Panama, un pays, une route, une ville). Il faut même penser à prévoir notre approvisionnement en eau et en nourriture ce que nous n'avons pas eu besoin de faire depuis la Baja california.

Notre croisière réservée, nous nous retrouvons avec en masse de temps avant le 15 mars, ce qui nous laisse disons un bon 7 jours de surplus sur l'itinéraire de base. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé de prendre notre temps avec de courtes étapes et nos acolytes ont essayés fort par diverses techniques; multiples crevaisons et même une explosion de roue. Mais rien n'y fait, en dépit d'une moyenne de 4 crevaisons par jours. Une chose est certaine, ils nous aurons épaté par leur calme et leur patience légendaires face à ces impondérables réguliers.

Pour ce qui est de  l’accueil panaméricains, notre passage à la frontière n'en aura pas été le reflet, il n'est certes pas de grande envergure mais lorsque nous demandions une place pour dormir, nous étions toujours bien venus/reçus... Nous nous arrêtons maintenant dans la capitale qui nous charme d'emblée par son vieux quartier, où nous  logeons, mixant immeubles centenaires en ruines et d'autre fraîchement rénovées...un beau contraste (ancien quartier pauvre et à l'abandon en voie de réhabilitation depuis quelques années). De l'autre coté de la baie, le paysage est dominé par une forêt de gratte ciel...

A première vue, ce post peut ne pas sembler emprunt d'une joie extrême, il ne reflète que notre réalité qui n'a pas que des bons cotés. Malgré tout nous n'en perdons pas notre grand sourire et restons conscient que nous vivons une aventure extraordinaire. Nous nous réjouissons à l'idée de notre croisière sur les îles San Blas aux allures de vacances 5 étoiles, rien de moins et la Colombie qui nous attire plus que jamais même si ses montagnes me font , je dois vous l'avouer, un peu peur.

Avec le Panama, nous clôturons l’Amérique centrale, en fait  c'est déjà  fait, car officiellement en traversant le canal nous sommes en Amérique du sud.... Une ultime étape et non la moindre nous attend.  Altitude et dénivelé seront au rendez vous. 10 mois et demi sur la route, plus de 23000 kilomètres au compteur, ne nous aurons point voler l'envie de voyager bien au contraire... En attendant, nous sommes aux abonnés absents, nous prélassant dans les caraïbes en direction de Carthagène.

                                                Sur la route au Costa Rica, rivière à crocodiles.
                                              Un des problèmes mécaniques eut au Costa Rica.
                                                           Vue de la Cruz au Costa Rica.
                                                        Arbre servant de parasol aux vaches.

                                                   À Londres, chez nos warmshower.
                                                              Plage de Manuel Antonio.
 
                                                                   Set up dans la jungle.
                                                                          Jungle.
                                                               La "fameuse" chute.



                      Une chance que nous sommes 4 sinon on aurait passé pour la pastèque de 6 kilos.

  Le bonheur des pluies diluviennes nous rafraîchissant.
Notre team avec Florent et Marjolaine.
Canal de Panama..



                                       Marc n'a pu s'empêcher de jouer à Tarzan avec les lianes.



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