Cyclistes à la mer...

Après une semaine d'attente dans la capitale Panaméricaine avec diverses découvertes (dont jungle en pleine ville avec ses singes, visite de la vieille ville contrastant avec ses bâtiments neufs et abandonnés, repos, ruines de l'ancienne Panama...), nous démarrons notre samedi  à 5 h 30 par la mise à bord de nos vélos dans un 4x4 taxi presque aussi vieux que Marc et à l'état un peu douteux. À 7 passagers serrés comme des sardines, c'était parti pour 3 heures de route dont la moitié était digne de montagnes russes, oui vous pensez bien au manège qui vous fait redescendre les entrailles dans les jambes... Moi et mon estomac! Il a bien failli rendre  tous mon déjeuner avant la fin du trajet. Nous avions déjà eu un bus de l'apocalypse de Quépos à Londres au Costa Rica sur la route de l'enfer mais la route de Chepo à Puerto Carti a été à l'unanimité déclaré Route" 666". Pourquoi au juste ? Parce que... trêve de plaisanterie, au tournant pour prendre le chemin semi-terre/semi-asphalte pour Puerto Carti, nous commençons par monter une côte apparentant plus à un mur,elle nous aurait arracher les poumons celle là, où Marc s' écrit "une chance que nous avons décidé de ne pas la faire en vélo"... Et ce n'était que le début, le moteur hurlait déjà à la première cote et il y allait en avoir une interminable succession aux degré d'inclinaisons pire les uns que les autres, à un tel point que notre chauffeur devait prendre son élan pour l'ascension la terminant presque à l’arrêt puis finissait toujours par redescendre aussi brusquement,  (les freins, la transmission et le moteur nous ont fait sentir les effets de leur dur labeur bien avant que l'on finisse notre descente aux enfers)... ajoutez à cela des courbes à l'aveugle  à 90 degrés. On s'est bien demandé qui de nous ou du 4x4 allait mourir en premier. J'ai bien failli: arracher le siège avant pour ne pas tomber, mourir d'un rire qui cachait mal mon anxiété, hurler de terreur comme dans un manège (oups parfois un cri m'a échappé) et  vomir mes intestins... Le tout sous  le regard amusé de Marc qui trouvait cela bien  le fun et qui n'était pas inquiet de la route comme moi mais plutôt de l'état du camion qui agonisait. Durée de la route 666: 2 heures. OUF! Nous embarquons ensuite dans une lancha qui nous dépose au bateau, le m/s Independence pour une détente bien méritée...On rembarque les vélos qui auront encore leurs lots de misères pour quelques jours... eux n'ont pas le mal de mer, ils n'aiment juste pas l'eau salée... Une fois bien installé sur le bateau, nous découvrons avec plaisir une belle ambiance  et de belles personnes et c'était parti pour une croisière dans l'archipel des San Blas qui s’annonçait festive... Nous qui sommes devenus de bons sauvages, il faut dire que de côtoyer plus 20 personnes à la foi est digne de mention. Nous avons tout de même réussi à avoir une soirée de quiétude en restant seul à bord sur le bateau alors que les autres convives festoyaient autour d'un feu à la plage voisine. La solitude est nécessaire, voir ressourçante pour nous,  voyageant depuis quasi 11 mois sans côtoyer  trop d'âmes qui  vivent.Hormis le fait que tenir un repas dans mon estomac a été un vrai marathon durant la seconde partie du trajet (enfin avant aussi mais chut), nous avons pu jouir des joies du snorkeling, de paysages paradisiaques, des Kunas avec leurs techniques artisanales, des délices de la mer, de très bon repas ragoûtants et excellents (non je n'ai pas vomi d'avoir été trop gourmande, cela serait plutôt le genre de Marc... j'en ai même sauté un à mon grand déplaisir faute d'être dans la capacité d'ingurgiter), ainsi que la joie de dormir tête au vent bercé par les vagues.... Merci au captain et son équipage pour ces moments de magiques. Bref, nous avons en masse profiter des joies de la mer pour revenir aux plaisirs de la ville en Colombie. Cartagena nous prend en charge pour les 7 jours d'attente, impatients de voir nos amis....Luc et Alex faite vite ;p les chevilles et les mollets nous démangent, Marc rêve déjà de ses montagnes et le bateau nous a bien trop engraissé avec ses délicieux repas.

                                             Déchargement des vélos après la ride de 4x4.
                                                       Le paradis des San Blas.

 
Trouvailles... à la plage.



                                               En avant pour la découverte des fonds marins.
                                                                    Ça chill grave.




                                         Le peuple Kuna nous apporte ses merveilles de la mer.

                                                           Au menu, langoustes fraîches...




                                                          Le bateau m/s Independence.

                                              Les "molas", artisanat des femmes Kunas.

                                                        L'arrivée à Carthagène des Indes.

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