Des montagnes encore et encore...


    Quelques règles de base pour survivre en terres péruviennes avant toute chose afin de vous mettre dans l'ambiance :

- 1: Habituer vous à vous faire dire « gringo » des dizaines de fois par jour. Ne le prenez pas mal, voyez le plutôt comme un bonjour et si il y a un "ito" "ita" à la fin c'est encore mieux.

- 2: La route qui semble être un raccourci n'en est pas un. Restez autant que possible sur la route principale. (cela évitera de vous faire ramener en 4 x 4 au point ou vous étiez à 10 h du matin en tirant la gueule car vous avez fait inutilement 40 km sur une piste atroce et de vous faire balter dans la boite d’un pick-up durant 40 min en retenant votre vélos d’une main et vous-même de l’autre)

- 3: Faire un itinéraire à l'aide de google map est une très mauvaise idée. Se référer à la règle 2.

- 4: Les péruviens ne sont pas des conducteur fous furieux qui tentent d'écraser tous les cyclistes qu'ils croisent (comme les mexicains d’ailleurs). Oui ils klaxonnent beaucoup (et ça en devient énervant) mais c'est bien plus pour avertir de leur présence ou pour vous saluer que pour te dire "tasse toi ou je t'écrase". D'ailleurs klaxonner est une seconde nature ici et tout le monde y a droit... Pas seulement les cyclistes.Et comme disent les panneaux"toque el claxon".

- 5: Descendre une côte n'est pas nécessairement plus rapide que d'en monter une. Soit la chaussée est dans un état lamentable (quand il y en a), soit il y a un virage ultra serré et parfois à l'aveugle, tout les 100 m sans garde fou entre la route et ce qu'on appelle  le vide. Dans les deux cas, pas de place aux excès de vitesse. Sauf si on veut mourir jeune mais ce n'est pas dans nos plans.

Allez, nous nous arrêtons pour l'instant avec 5 règles de base et place aux impressions. Alors le Pérou, c'est comment?

Le Pérou qui me faisait  trembler rien qu’à l'évoquer, fait bien mentir sa réputation pour le moment. Ça faisait des mois que j'y pensais en me disant que ce serait le bout le plus dur mais je me rend compte que l'Équateur était bien pire. A date, nous avons passé outre tous les stéréotypes : chiens agressifs plus que jamais? Ben non!Un peu flemmard le clébard, j'aboie, je te poursuis mais pas trop quand même...ouf. Côtes aux dénivelés incroyables? Non ici c’est long voir extra méga super allongé mais progressif et même les descentes sont interminables (sauf de Huamachuco à Pallasca, là aucune règles n’est valides sauf celles de Marc en début de post). Les freins en prennent pour leurs grades, un exemple, pour traverser la vallée du rio Marañón, il aura fallu 65 km de descente pour passer de 3600 m d'altitude à 700 m!Je vous laisse imaginer la bouffée de chaleur en bas...En parlant de bouffe, la nourriture est variée et meilleure que dans bien d'autres pays. Par contre attention! Précaution tourista… Les gens sont généralement sympathiques et intéressées… Y'a toujours une exception, les enfants et les vieux répondent pas;p.Bref que de bonnes choses. C’est certain que notre première impression nous avait refroidi mais comme quoi…
Pour le moment, nous sommes sous le charme… Les ruines pré colombienne de Keulap, la chute de Gogta, la petite ville mignonette de Leymebamba, Carjamarca et son fromage. ..Les paysages ont été sublimes et variés, passant du canyon verdoyant vers Chachapoyas, aux hautes montagnes vers Leymebamba, plongeant dans un oasis à la chaleur toride vers Balsas puis remontant le désert pour franchir la crête d'une montagne pour nous rendre à Celendin. Une variété de paysages, que j’avoue splendide et assez spectaculaire.
Le Pérou s’est pour le moment avéré bien plus dur pour ma santé que pour mes jambes: avec une tourista solide à Chachapoyas, un traitement de canal finalisé, enfin espérons-le, un passage aux urgences pour des effets secondaires d’antibiotiques, des crampes musculaires m’obligeant à prendre un bus (chut, je triche) de à San Marcos à Cajabamba et un repos obligatoire de 2 jours pour me remettre sur mes 2 pieds. Espérons que la liste s’achève là.

2700 km, 14 mois sur la route et déjà la fin sonne. Il ne nous reste que 2 mois pour profiter des splendeurs et usés d'avantage nos mollets fatigués. 2 mois c'est pas mal court pour traverser le Pérou, la Bolivie, profiter de détour, relaxer dans des villes histoires de se ressourcer et ça semble encore pas mal long pour penser vraiment au retour. Alors on est pas mal dans un entre deux pensant au chemin à faire et au retour qui nous tarde parfois... Nous avons décidé d’écourter le trajet afin de rentrer avant la neige et le froid et de pouvoir terminer le voyage  comme nous l'avons commencer, en vélo. Donc ne pas aller jusqu'à terre de feu. Déçus ? Non, juste réaliste…  Nous tenons mordicus à rentrer sur nos vélos et si cela ne se fait pas à l'automne, il aurait fallu attendre le printemps ce que notre budget, prévu pour un an et demi, ne nous permet pas... De plus nous aurons grand plaisir à retrouver le Québec qui nous manque un peu, dans ses plus beaux atouts à l’automne.

                                                                 Usure des freins.
                                                                    Vers San Ignacio.
                                                         Proche de Bagua Grande.
                                                          Canyon vers Chachapoyas.

                                                         Chachapoyas, place des armes.
Keulap, ruines.

                                                    Grimpette avant Calla Calla sommet.
                                           Sommet qui veut dire tais toi...Après Leymebamba.

Descente vers Balsas.
Oasis de Balsas.
Surplomb du rio Maranon.
Petite vue vers Cajamarca.


Marché de Carjamarca.
Vue  du haut de l'église de Cajamarca sur toute la ville.

                                                      Après Huanachuco, la gravelle débute.


Pause collation vers la mine saint Simon.
Beau détour de 40 km , on revient sur nos pas 6 h âpres.
Comité d’accueil d’alpagas.


Ville de Angasmarca.


                                          Spot de camping avec vue sur la côte pour Pallasca.
                                         Après une descente de 80 km, on arrive dans un western.
                                                                         Il fait chaud.
                                                       Ville minière ou plutôt un peu fantôme.
                                                                    Canyon del Pato.
Un des 35 tunnels et le célèbre panneau klaxonner.
       

Aucun commentaire: