En avant les Amériques...: août 2013

Des montagnes.... de touristes.

11000 km désormais et nous quittons le Canada en direction du Montana où l'inconnu nous attends de pied ferme...Marc jouit d'être dans les temps sur toutes nos prévisions, encore mieux sur 4 mois à prévoir, il disait que nous serions aux Etats Unis vers le début septembre et nous y serons le premier,pas mal, Marc;p
Nous voilà de nouveau sans compagnie après un mois de partage de route, nous y avons rencontrés du beau monde, Doerte et Martin avec qui nous avons tellement rit , merci les gars pour cette ambiance du tonnerre et Sam, notre brave compagnon que nous espérons rejoindre au Mexique. Nous avons été chanceux de pouvoir trouver une osmose car nous avons pu faire l’expérience d'une none harmonie. Il est important de bien choisir son partenaire de route. Trêve de parenthèse.
L'Alberta nous laisse encore une fois une pointe d'amertume:
le temps n'a pas vraiment jouer en notre faveur, vive la pluie...ce qui nous a valu d'être tous un peu malade sauf Marc .Ça doit être le whisky...
Puis parlons du tourisme de masse, ah chers envahisseurs et pollueurs de beaux paysages. Le monde , trop de monde pour comprendre et ressentir la quiétude des montagnes, pas vraiment un apaisement et un dépaysement face à l'étendu de bombardement photographique avec des appareils en tous genre, de l'énorme discret Ipad à la go pro. J'ai souvent le goût de leur dire tiens mon adresse tu m'envoies tes photos car vue l'étendue de clics, je n'ai as besoin de prendre la même photo que toi et avec le nombre indéterminable y 'en au moins une de bonne.

Enfin, le B.C a su nous remettre les idées en place et nous accueillir comme il le fait toujours. C'est avec joie, que nous avons pu admirer des biens plus beaux paysages sans se sentir pressés de sortir de celui ci pour que quelqu'un prenne sa photo qui surement finira à empoussiérée dans sa mémoire d'ordinateur.
Nous nous sommes même baignés dans les eaux chaudes de Radium Hot spring qui est d'une beauté pittoresque. De surcroît, nous retrouvons des épiceries à des prix abordables avec des campings abordables, au revoir le monopole de parcs canada et vive la civilisation.

Noémie

trio de HUBBA....

Sur la Icefield parkway.

Glacier Athabaska, Colombia Icefield.

Changement de roue dans la bonne humeur.

Peyto lake, Alberta.

Bowl lake, Alberta.

Lac Louise, entrée du camping.

Tea house, Lac Louise.

Vers Radium hot spring, parc kootenay.

Entrée de Radium Hot spring.

Parc national de Jasper.

Icefield parkway.

Au cœur des rocheuses

Après les vacances, nous entamons à 5 le trajet vers Prince Ruppert laissant l'Alaska pour un autre voyage. L'ambiance est agréable et nous semblons être entre amis de longue date. Le paysage est plaisant mêlant falaises et rivières avec pour arrière plan les montagnes. A Smithers, nous laissons nos amis allemands qui ont un rythme différent, puis continuons avec Samuel, un américain, qui fait de le même trajet que nous, avec qui nous dépassons son record de kilométrage, de longueur et de durée de pédalage. La grimpette bat son plein mais reste graduelle. Le pire est à venir sur la route des glaciers. Nous quittons la highway of tears( dut aux nombreuses disparitions de jeunes faisant du stop) pour nous diriger en plein dans les rocheuses. Le mont Robson est le premier à nous faire exploser toute sa magnificence, le temps d'un hiking et d'une trail de vélo de montagne. Nous y rencontrons Jordy,un hollandais se dirigeant vers San Francisco, qui se joint à notre team.
J'ai pu au cours de ces trois mois et demi de trajet et 10000 km derrière moi, comprendre les couleurs intenses de Van Gogh, la solitude dans les toiles de Hopper, désormais c'est au tour de l'abstraction de m' ouvrir ses portes. La complexité peut se simplifier à l'extrême est être d'autant plus intéressante. Merci l'art Amérindien, couleur de base et forme primaire, mais d'une beauté qui se rapporte au kitsch....trêve de parenthèse sur l'art. Les rocheuses pointent désormais leur bout de nez et l'heure est à la contemplation et au hiking. Le parc national de Jasper a le plaisir de nous dire bonjour et de nous accueillir et de nous voler notre argent.rire

Avec Sam, sous la pluie sur une rest area vers Mc Bride.

Le mont Robson, à Tête jaune Cache Junction.

Au lac Kinley.

Après 12 km de marche, vue sur les glaciers.

Au B.C, vers New Hazelton.

"c'est le temps des copains, le temps des vacances...."

Haines rime avec vacances et nous nous y sommes prélassés et gavés des plaisirs auditives(merci les corbeaux) visuels( merci la vue) et gustatifs( merci le supermarché et le liquor store). 4 jours pendant lesquels nous avons tenté de voir les ours en vain et pu faire une bonne trail afin "d'up grader" notre niveau de luxe visuel. Le hiking était époustouflant, nous avons pu traverser diverses types de végétations.(de la forêt pluvieuse de la côte ouest au arbres de la taïga du sommet). Puis pour compléter tous cela, nous terminons par le bateau vers Prince Rupert. Malheureusement la première journée fut très nuageuse accompagnée de brume et nous n'avons pas pu profiter du paysage. Dommage mais en compagnie d'autre cyclistes, nous en profitons pour échanger nos histoires, anecdotes...La deuxième quant à elle, nous a révélé les splendeurs visuelles de "l'inside passage" seulement après un arrêt sécuritaire de quelques heure car il y avait trop de brouillard dans un chenal très étroit et peu profond. Le temps est à la farniente et nous en reprofitons à Prince Rupert après avoir fait nos" au revoir" à l'Alaska pour faire l 'itinéraire et de nous organiser pour partager un trajet de route avec quelques cyclistes...la suite au prochain épisode...de retour "On the road"

Noémie

Vue du camping à Haines.

Bald eagle.

Chilkat, Haines, meilleur spot pour voir des ours mais rien à l'horizon.

A l’européenne, devant le port de Haines.

Hiking.

Vue générale du sommet de la trail avec Haines en contrebas.

Nous avons quant même réussi à voir un ours... de près.

Set up cyclistes sur le bâteau...

Coucher de soleil sur le Matanuska

Le meilleur pour la fin

Du haut de nos 9300 kilomètres , nous nous dirigeons inexorablement vers le sud. La route de Haines Junction à Haines s'est avérée époustouflante. Le paysage grandiose digne des alpes et ceci en dépits du fait que nous sommes montés seulement à 1070 mètres. Et aussi par notre petite rencontre avec une maman grizzli et son petit que nous avons pu observer de proche. Ce n'est pas sans peine que le paysage s'est offert à nous, le vent de face; provenant de la mer; n'a pas voulu nous la laisser facile mais le délice du paysage était si beau que peu importe, il a fait que nous retenir davantage afin qu'on l' apprécie quelques heures de plus. Il va s'en dire que c'est tel des loups en proie à la famine que nous arrivons à Haines. Cela a été une épopée côté nourriture, enfin une vraie épicerie avec des prix normaux. Première fois du voyage où nos réserves sont à complètement à secs et nous avons sans refus accepter la moindre nourriture offerte et même celle trouvée sur le bord de la route. En bref, nous avions faim.Un petit déjeuner pain cassonade, ce n 'est pas nourrissant.

Il va s'en faire remarquer que la communication Canada Alaska n 'est pas toujours à son meilleur, ce qui explique les guides pas mis à jour avec des épiceries indiquées qui ont sonné faillite en cours de route. Pour ce qui est des erreurs de kilométrages rencontrés, le mystére est à son comble, il me semble que ca ne bouge pas mais au vue des travaux fréquents peut être que oui. D' ailleurs grâce au grande portion de route subissant les ravages du pergelisol ou permafrost selon votre préférence; en ce qui me concerne permafrost sonne mieux et fait plus professionnel (commentaire gratuit en passant )nous avons eu droit à une balade en camion en effet les travaux bloquaient la route à cause de la machinerie sur les voix. Le rechauffement climatique nous rend fénéant....trêve de blabla que m 'apporte le voyage, aprés trois mois...des fois je suis portée à dire rien et tout à la fois. l 'idee de me laisser porter à l'ouverture des rencontres, des sujets de conversations, des lectures, de la nourriture...bien souvent nous nous cantonnons dans le quotidien au même type de litterature, au même sujets tabous de conversations que nous maîitrisons, à la meme culture tant niveau art que social....et c est là que je pense regresser me laissant aller au confort de mon niveau sans me surpasser spécialement. En voyage, pas le choix, nous nous laissons aller à toutes kyrielles d'aventures.

Je trouve toujours un livre en fancais, s'il vous plaît qui m'attend dans un coin et peu importe son contenu, je suis toujours heureuse de l'acceuillir au sein de ma nouvelle bibliothéque mobile de un livre ou deux....je lis ainsi de tout ce que je n'avais jamais oser, ni penser.C'est ainsi que Croc blanc de Landon que je croyai connaître, je dois l'avouer, je ne faisai que le penser.

Hormis toute cette ouverture , nous voilà parfois comparé en tant que cycliste à une vache à traire car non content de visiter et de profiter du paysage, nous devons aligner le cash pour les camping et pour la nourriture. Pour 2,75 le kraft dinner, vous avez intérêt à le savourer et ça reste les calories les moins chères..Oui, quittes à me trouver amer et bête, il faut se le dire l’Alaska highway ainsi que ses autres grandes routes sont une usine à tourisme dont en tant que cycliste, nous payons le prix. Car on a beau dire pour nous aller à 50 km plus loin pour avoir un prix respectueux avec si je vous en prie un sourire, c'est pas toujours possible . Le voyage, c' est aussi cela, constater le ravage humain ,l 'Alaska n'a que quelques mois pour faire vivre sa population et le tourisme est une source importante de revenue. Nous ne la blâmerons pas. De notre petite échelle de cycliste, nous avons su apprécié et je crois à sa juste valeur, les paysages et les routes parfois belles parfois laides sur l'Alaska highway et compagnie.

Avec notre arrivée à Haines, nous achevons la partie de l'Alaska highway pour rejoindre les mythiques rocheuses et nous délecter des montagnes , une fois de plus.

Noémie