Lente progression vers le sud...


Nous nous sommes arrêtés à Puerto Vallerta où nous sommes très bien accueillis par Belin et toute sa famille " pas comme les autres" (voyages, beaucoup de cultures, grande ouverture d'esprit... ce qui est peu commun par rapport au mexicain moyen) et  avec qui nous avons eu grand plaisir de discuter aussi bien en français qu'en anglais. Nous en avons appris beaucoup sur le Mexique, nous  aidant à mieux l’intellectualiser afin de prendre conscience du pourquoi du comment. Décidément, avec les warmshowers, nous faisons  toujours de belles rencontres.

Marc se fait dealer son fameux t-shirt "keep on and chive on" d'un "give me your price" dans le vieux  Vallerta , le laissant fier que celui ci ne passe pas inaperçu et de répondre d'un beau et sonore"it is priceless". Comme quoi le site "the chive"est connu même au Mexique, ce qui me laisse pantois.
Puis c'est le retour sur la route de la mer avec ses nombreuses courbes et ses côtes pentues. La route est scénique, grimpante, sans accotement et dangereuse mais fort heureusement le trafic y est peu intense. Après quelques nuits peu reposantes dut au bruit à Boca  entre autre puis  à mon rhume/mal de gorge (oui, ça existe ici, une comble d'être malade dans les tropiques), les journées sont réduites. Le facteur humidité  est à son comble durant quelques jours, nous laissant suants et éreintés après 70 km pas évident, de montagnes russes plus montagnes que russes. De notre voyage, cette partie s’avère la plus dure niveau adaptation du corps et du moral où nous ne sommes pas d'extrême bonne compagnie: la chaleur joue sur nos humeurs, nous affaiblissant côté sympathie. Je finis plusieurs fois par une envie de vomir dut au trop plein d'efforts... Mon corps qui ne suait que très peu auparavant à dut adopter un nouveau fonctionnement m'épuisant. Et Marc qui suait déjà en dératé auparavant  prend une bonne douche de transpiration déjà à 9 h du matin... Mais je vous rassure, il sent à peu prés bon...

Mais le paysage est superbe, les animaux exotiques  sont toujours plaisants à regarder... Nous ne sommes toujours pas écœurés du vélo et nous ne nous tirons pas encore les cheveux. Notre duo semble toujours aller bon train en dépits des conditions difficiles.
 
Nos journées sont courtes, nous laissant toute l’après midi pour se baigner quand les vagues ne sont pas trop fortes, savourer de la littérature, et voguer à d'autres occupations... Nous nous sommes donnés aucune chance en faisant un détour à Mayto où nous avons fait la connaissance des routes secondaires, pour aller voir la plage soit disant valant le détour avec une zone de protection de tortues. Je devrai dire des œufs, contre la population locale qui s'en nourrit. J'hésite à vous donner la recette des fois que vous tomberiez sur un nid;p (écrasez l’œuf, lime et sel comme dans tous ici et on gobe, vous en salivez surement.)
 Cette route s'est avérée un enfer: portions de sable, chutes avec pour conséquence la perte de mon polaire style "lumber jack", vélos subissant les aléas de la poussière, du sel..., passage à gué, beaucoup de "planche à laver"... Bref, un détour qui nous a fait reconsidérer l’emprunt de routes secondaires...
Nous sommes moyennement rassurés quant à l'état des routes sur l'itinéraire prévu au Chiapas mais nous verrons bien. Pour le moment, nous ne quittons plus la route  principale...          

Les " roadskills" ou animaux morts sur la route regorgent nous arrachant un dégoût profond et nous faisant humer une odeur, ma foi, nauséabonde... Ainsi il est devenu courant de croiser nombre de nos chers animaux de compagnie, chiens et chats, dans des états divers de putréfaction... Et Marc s'amuse à me faire sursauter avec un énorme cri à la François Perusse. Je vous passe certaines images qui resterons contre mon grès, gravées dans ma mémoire, qui ne peut pas s'empêcher de conserver ces horreurs... (rouler sur un chien mort reste quand même le pire, je pouvez pas m 'empêcher de vous traumatiser et dans la catégorie chat, la ligne blanche peinte au dessus de la" crêpe-chat". ) Bref, "30 millions d'amis" (émission française au secours aux animaux en détresse) aurait "du pain sur la planche" ici. Nous avons eu le cœur brisé en voyant un chiot pleurant à notre vue et au milieu de nulle part... et certainement voué à une mort prématurée... Mais que faire? De même, les "mascottes" (animaux de la jungle réduit à l'état de domestication) pullulent au mépris des lois sur la protection... Combien de perroquets dans des cages "succio"minuscules ayant aucune place pour déployer leurs ailes... Et j'en passe. Vous ne voulez pas tout savoir...... Comment comprendre, quand la jungle ou manger les œufs de tortues sont les seules sources de subsistance?  Quand le gouvernement crée de beaux programmes sans impliquer la réalité quotidienne? Bref, vous l'aurez compris le Mexique est loin d'être un exemple d'écologie. De surcroît, pour son ouverture d'esprit c'est égal, nous restons juste des gringos à leurs yeux donc nous sommes riches... Car c'est évident que nous le sommes... Nous qui salivons devant les restaurants que nous esquivons par snobisme surement... Des hôtels aussi , préférant la tente surement pour le goût de l'aventure... Bien souvent quand je parle à quelqu'un, c'est à Marc que l'on répond en dépits du fait qu'il ne comprend traître mot. C'est  aussi moi que les pêcheurs solitaires tentent par une tactique "nullissime" de me soûler en pensant obtenir des faveurs sexuelles (ça c'est pour l'anecdote). Au vue des objectifs des jeunes femmes ici, je devrai dire des "pré-ado", de se marier et d'être enceinte au plus défendant, l'école n'aide pas non plus avec son enseignement: avoir une famille est plus important que tout... Les féministes enragées de nos sociétés occidentales devraient venir militer ici, là ou le travail en vaut vraiment la peine...  A quoi bon essayer de changer les gens, comme dit   une personne qui se reconnaîtra "comme quoi seul on ne change pas le monde". L'union fait la force.

Le Mexique regorge de petits coins  paradisiaques , en bordure de plage, accès direct je vous en prie, calme sans tourisme et pour des prix raisonnables. Bah oui, le paradis a un prix .
A l'arrivée au Michoacan, la présence policière et militaire est doublée, elle qui ne manque pas de nous saluer ce qui nous rassure.

Le temps des fêtes étant bel et bien là malgré la température qui nous dit le contraire. Nos familles, nos amis, nous manquent plus que jamais. Comment ne pas les remercier en ces temps joyeux d`être toujours présents pour nous et en nous encourageant toujours avec le même enthousiasme, de même que tous ceux qui nous suivent régulièrement et avec qui nous avons bien souvent lié de beaux liens...  Noël a été anecdotique aussi, avec la découverte de la musique mexicaine en boucle jusqu'à 5 h du matin, heure à laquelle, j'ai mis fin au "party" avec un beau "basta " et en allant baisser moi même le son. Ouep, je suis une fille plate.

Par chance, nous avons fait de belles rencontres à Nexpa avec Raul, Ricardo, Arianne, et Alfonso, à Cuyutlàn avec Bob et Blanche qui nous ont ouvert leur maison, nous redonnant une belle image du Mexique, un peu perdue je l'avoue, et nous redonnant les forces pour repartir de nouveau et avec  le moral.

Dégustation de notre première coco.
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Marché de Puerto Vallerta.
                                                                        Levée de soleil.

Patisseries réconforts dans la côte pour El Tuitò.
                                                                 Mascottes à San Juan.
 À San Juan de Alima, jeune chiot.
                                                         À Chamela, tortue naissante.
                                                       Porcin à El Faro de Buscerias.
                                                                   Plage de Mayto.

Chemin pour sortir de Mayto.
Chamela.
Melaque, les québécois sont partout.
San Juan, Marc court dans le vague.


El Faro.
 Blanche et Bob, à Cuyutlàn.
Mundo, Alfonso, Raul, Ricardo et Arianne, à Nexpa.

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