Enfin au Guatemala

Après une belle semaine repos/découverte à San Cristobal où nous nous gavons des richesses de son marché local, haut en couleurs, nous retrouvons Marion et Virgile rencontrés en Alaska pour partager un bout de route. C'est ainsi qu'en bons voyageurs avertis, ils nous filent pleins de bons tuyaux et ils nous initient tel des bleus que nous sommes devenus au camping sauvage au Mexique et en Amérique central, qui à quelques variantes près, suit les mêmes principes que les pays du nord. Le budget s'en porte mieux ce qui nous permet plus de latitude pour jouir des joies de la nourriture locale.
Le goût de l'aventure, nous faisait défaut et c'est avec grand plaisir que nous retrouvons le soir venu, dans un endroit à l'abris des regards, notre bonne vieille tente Huba Huba "old school" pour un sommeil bien mérité. L'itinéraire que nous avons choisi au Guatemala n'est pas de tout repos et nous nous retrouvons à grimper à plus de 3000 m. Avec moi traînant de la patte derrière tous ses cyclistes chevronnés. Il faut dire que ce n'est pas le surpoids qui m'aide à voler comme une gazelle... Vile excuse. Au Salvador, ça en sera fini, une solution de rapatriement  pour le bagage en trop, nous a été offerte;p (car à force de voyager on se rend bien compte qu'on traîne toujours des choses inutiles et des souvenirs mais chut)
Que vaudrait une belle montée en altitude si il n'y avait  pas la VUE et de ce coté nous avons été servi. Les intenses couleurs locales, les indigènes tissant au bord du chemin, le linge de toutes les teintes étendus sur l 'herbe pour  être séchés, des bergers/bergères en tenues traditionnelles de grande beauté avec leurs moutons sur le bord du chemin, les hommes portant des fardeaux plus haut, gros et lourd qu'eux et j'en passe le tout accompagné des charmants sourires guatémaltèques et des" holas" ou "gringos" criés à notre passage d'un ton les plus enjoué nous réjouissant puis nous boostant dans les montées... Notre rythme change encore avec les températures plus fraîches, nous pouvons nous lever plus tard, et profiter de l’entière journée pour pédaler sans se sentir bloqués comme auparavant en milieu de journée dans un endroit peu agréable... Le Guatemala c'est aussi les bananes glacées enrobées de chocolat, du fromage enveloppé dans une feuille de bananier, le retour des frites digne des belges, des nouvelles bières à découvrir pour les amateurs de bières que nous sommes, (nous avons fait le tour des bières mexicaines), les "chicken bus" vieux bus scolaires américains décorés au goût de chauffeur qui nous crachent leur fumée noire mais qui me fascinent par leur look et la façon dont certain y montent à la volée... Pas le temps pour s'arrêter et gare aux pieds. En parlant de pieds, ça faisait trop longtemps que le mien était guérit de sa piqûre de raie pour ne pas  ajouter une autre blessure à mon palmarès, résultat je me suis empalée bien profondément la cheville avec un pignon du pédalier , un cas trousse de secours. Si on ajoute à cela que le jour suivant c'est de nouveau le rack qui pète, nous pouvons dire que l'on ne s'ennuie pas avec moi... Bref, assez parlé de déboire, nous prenons un peu de temps à Quetzaltenango ou Xela (prononcé Chéla) pour les intimes et avons un programme bien chargé pour la fin du Guaté qui s'annonce déjà. Ce pays étant plus petit que certains états du Mexique, nous le traverserons en peu de temps malgré notre allure "tortuesque" en comparaison des 3 géants d'Amérique du nord. Jusqu'à présent, nous sommes charmés.

                                               Départ de la folle équipée à San Cristobal.
   En quittant San Cristobald, nous sommes à la campagne montagnarde, sur la droite carcasse de voiture.
                   Le Guatemala vue du Chiapas, nous frissonnons face au mur qui s'avance vers nous.

                                                             L'arrivée au Guatemala.
Après avoir profité du tuyau d'arrosage emprunté à des enfants, voilà Marc rafraîchit.
                                                                  Spot de camping.
                                                       Notre première du pays à votre santé.
                                                            Aperçu des couleurs locales.

                                            Marc s'essaye au tournage avec Marion et Virgile.
                                                       Vue de San Francisco, 3000 mètres.
                                                        Opération réparation de rack.
                                                                     "Chicken bus"
                                                                Les volcans au loin.
                                                                 Eglise à Quetzaltenango.

Adios Mexico...

Comment ne pas commencer par vous souhaiter une belle nouvelle année et de vous dire que notre jour de l'an s'est avéré pas mal tranquille; hormis notre passage à tabac d'une pinata, nous sommes pas mal restés penauds à nous gratter dans l 'hôtel bon marché, un peu "crado" de San Jéronimo... Acapulco a de loin été notre pire destination,  une grande ville irrespirable qui ne nous a pas plut du tout et où tous est noir de monde: trop de voitures, trop de gens partout puis à la plage s 'est coude contre coude. Après une longue ascension pour fuir Acapulco, ce n'est pas sans dire ouf que nous nous en éloignons... Côtes après côtes, nous rentrons en Oaxaca qui est très vallonnée et qui ne nous a pas laissé tranquille niveau chatouillage du mollet. La route du pacifique, que l'on n'a pas  beaucoup vu d'ailleurs, commençait à nous rendre casanier et nous manquions d'entrain et de défi... Nous arrêtant tôt dut à la chaleur étouffante pour "bicycletter" (il fallait bien l'inventer un jour, celui là), nous nous retrouvions bien souvent coincer dans des chambres d'hôtels lugubres à la propreté suspecte, où le village n'avait rien de bien invitant. Puis côté paysage, disons que ça ne change pas vraiment depuis Mazatlàn, la jungle, la mer, ce qui a fini par nous lasser. Prenons aussi en compte que nous n'avons pas l'impression d'avancer, enfin surtout Marc. Routes tortueuses, en montagnes russes  qui prendrait 50 km à vol d'oiseau au lieu de 100. Tout cela ne nous aura pas démotiver pour autant mais nous devons l'avouer nous à démoralisés un shouia.
Enfin le Mexique s'est enfin décidé à nous séduire, depuis l'état du Guerrero où les visages étaient plus francs et plus sincères, du Oaxaca où nous avions retrouvé notre paix , puis le meilleur pour la fin,Chiapas avec lequel nous sommes tombés en amour. Jusqu'en Oaxaca, seul les enfants nous balançaient des mains de toute leurs force en espérant vivement une réponse et si nous ne les apercevions pas un petit "hey" bien sonore, se chargeaient de nous les montrer et c'était avec une immense joie que nous leur répondions voyant leurs binettes s'illuminer en un clin d' œil, ce qui arrivait à coup sûr. Les enfants sont magiques. Ici, ceux sont tous les visages qui arborent un "VRAI" sourire à notre passage et pas seulement pour nous vendre des choses, les mains et les "holas" sont  bien sincères. Soit nous nous sentons bienvenue. Le sourire un peu perdue, nous a été rendue ...
Les cris des animaux un peu étranges et plus intenses avec le rapprochement vers l'équateur, se sont souvent chargés de nous faire rire, notre préféré quand nous passons dans des zones plus rurales, et biens connus pourtant: le coq qui validait comme nos paroles et les dindes qui semblaient se moquer de nous... Le Mexique, ce pays fier, où les gens n'ont pas peur de porter du blanc  ou prendre le temps  de vivre est quasi une devise, ou les couleurs explosent aussi bien dans les plats que dans les vêtements... je l'avoue j'ai faiblis au grand marché du coin en ayant dans mon champ de vision une tête de cochon fraîchement coupée, des poulets déplumés sans têtes, des morceaux de vaches sanguinolents, des intestins traînants... Pas que ça m'impressionne plus que cela, c'est que nous ne sommes plus habitués en Amérique du nord à côtoyer la provenance de notre alimentation...
Le Guatemala nous appelait de toutes ses forces et au départ nous avions décidé de s’échapper  le plus vite possible par la côte, chemin le plus direct.  Mais je ne sais trop pourquoi... Peut être le vent de l'isthme de Tehuanatepec avec ses champs d'éoliennes, nous a fait tourner la tête mais après de belles rencontres (notamment chez Rodrigo, un warmshower à Zanatepec, une petite journée détente à Santa Cruz où la place bien que pleine de touristes à gardée son côté authentique et paisible), l'envie de voir autre chose, de changer notre routine, est devenue pressante, nous avons changé l'itinéraire. Il faut préciser que le Chiapas me tentait plus que jamais donc après négociations , nous avons convenus de prendre la route des montagnes,moins évidente, vers San Cristobal . Et quelle belle décision. Les montagnes avec leur bouffée d'air pur nous ont revigorés. Enfin c'est dés la première journée au Chiapas que nous sommes tous deux tombés sous son charme. Depuis notre arrivée au Mexique, ce fut la première fois qu'en demandant  où planter la tente, que l'on nous ouvrait les portes d'une maison naturellement...Merci
Nous profitons des derniers jours au Mexique pour y faire la fiesta notamment à Chiapas de Corzo où se déroule les  Parachicos (fêtes traditionnelle) et où tous est bon pour "disfrutar". Ensuite, ce fut San Cristobal (du nom de notre patron car il est le saint patron des voyageurs) qui s'est gagné en beauté et surtout en hauteurs, une "petite montée" de 400 mètres d'altitude à 2300 en 42 kilomètres. C'est une ville charmante dans laquelle nous prenons un peu de temps de repos et pour la découvrir et mieux attaqués les  quelques jours restant au Mexique.
Le Guatemala nous attends. Direction le lac Atitlàn. Qu'allons nous y trouver?

Acapulco.
                                                             Vue de Acapulco...

                                                                    Los Marcos.


                                                         Santa Cruz de Huatulco.
                                                Vierge de Guadalupe enceinte, unique au monde.

                                        Tehuantepec, probablement ville de Frida Kahlo, Oaxaca.
                                                      La Ventosa, nom pas choisit au hasard.
                                                     Avec Rodrigo, notre warmshower.

                                                           Rizo de Oro, ça chill grave.
                                                             Vue de la ville Ocozocoautla.
                                                      Chiapa de Corzo, en mode indigène.


                                                                  Fête des parachicos.
Vue de l’hôtel.

Dans la montée pour San Cristobal.