Le Mexique c'est...différent.


 Tout d'abord 1000 mercis à Trudy et Larry qui ont été plus que des amours. Ils  nous ont reçus tel de la famille et nous ont aidés beaucoup plus que nous aurions pu nous l’espérer. Nous souhaitons bien les revoir au Québec cette fois ou ailleurs.

Que dire hormis que dés notre arrivée dans le sud de l' Arizona, c'est le changement niveau paysage...  et à San Luis, frontalier avec le Mexique, c'est déjà un autre pays où il faut se rendre à l'évidence, nous sommes des "gringos"... Les enfants nous dévisagent, Marc dépasse toute la file d'attente et nous sommes définitivement les plus en forme, disons niveau "non surpoids".
Donc avec le passage de frontière où il a fallu demander nous même  notre visa, nous avons doublé le tour de ceinture et rapetissée la taille moyenne...
Notre première impression est loin de nous ravir et les premiers jours ne sont pas charmants... Maisons et constructions abandonnés en pagaille, ordures de tous acabits comprenant les cadavres canins sur les routes, chiens nous poursuivants, une chance que la fainéantise les animent... Nous nous sentons en pseudo sécurité, nos vélos sont regardés avec convoitise. Disons, comme Marc qui tentent de nous convaincre, que ce n'est que par curiosité, quenini, les voleurs de "bas étages" regorgent et peuvent nous repérer facilement moi et mon teint écrevisse, mes yeux bleus et cheveux blonds rare dans le coin, et  quand à Marc sa taille le trahit tous comme ses longs cheveux.

L 'armée est bien présentes, nous fouillant ou non aux postes de contrôles, confirmant la présence des trafiquants de drogues prés de la frontière. De même la police est  aussi  très active.
Les pompiers nous accueillent naturellement pour la nuit et désormais le camping sauvage est à mettre entre parenthèse pour le début de la Baja... Pour des raisons de "ce faire voler son vélo n'est pas une option..." nous explosons le budget mais la sécurité n'a aucun prix et devoir rentrer faute d'argent et ou de vélo, sonne pire... De plus au vue de l'état des routes, il  est important d'être concentré pour éviter les nombreux déchets, nids de poule, gravelles, voitures folles avec bien souvent des plaques Américaines démentant la réputation que les mexicains sont de mauvais conducteurs. Pour ajouter du stress, c'est la course Baja 1000 et les étrangers s'amusent comme des fous sur les routes, nous frôlant, roulant comme des tarés...

  Nous sommes allés à San Felipe et si vous jetez un œil sur la carte vous vous rendrez compte que nous nous sommes trompés de chemin. Nous pensions que la route après la ville était accessible mais c'était trop présumer... Ne pas s'attendre à un état potable des routes au Mexique si il est précisé que ça sera terre et gravelle; il faut traduire par: "même les voitures n'y vont pas", ce n'est pas vraiment praticable.. Mauvaise idée, nous rebroussons chemin et décidons de rattraper la route pour Ensenada en bus afin de se sauver des kilomètres déjà fait et du temps... San Felipe, il n'y a pas à dire, c'est une belle place sécuritaire et tranquille où il fait bon vivre mais c'est aussi un beau cul de sac... Pour y arriver, nombre de places fermés, et après renseignements, nous avons su que c'était très touristiques dans les années 80 mais les touristes ont désertés après un taux de criminalité incroyable, fermant par la même occasion de nombreuses place voir des villages ... Le désert est là et  dans les deux sens, gens et paysages. Tout doucement, les Américains reviennent et les prix pour achetés sont bas...

  La pratique de l'espagnol est omniprésente, un grand merci à Gloria pour son livre pour se débrouiller en espagnol, il pare à toutes les situations. Pour le moment, Marc est un peu en retrait niveau langage et je tente de me faire comprendre. Nous changeons donc la dynamique d'avec l'anglais où je pataugeais. Mon prof d'espagnol semble avoir été meilleure que celui d'anglais qui ne m'a jamais passionné...
De même, la nourriture reste parfois un coup de dés, testant un peu au hasard ce que nous trouvons dans les épiceries. Les mexicains semblent cuisinés beaucoup et les plats préparés ou les conserves sont plus rares, nous pensons bientôt tester nos défenses immunitaires défiant toutes les infirmières alarmantes, en mangeant dans les minis shops roulantes, Taqueria, bref des baraques à tacos comme les gens du nord de la France diraient...

  C'est un dépaysement total et il semble que nous aimons de plus en plus cela, nous adaptant au chaotique désordre des villes où rien ne matche, nous semblons être arrêter dans les années 60, les hommes machistes arborent une moustache fièrement et ne me parlent qu'en non présence de Marc ;p Maudit dragueur... Le Mexique nous désespère un peu plus quand un chien décide de braver le soleil plombant pour nous courir après...

  Ici le vélo de montagne, la brassière de sport (et oui,les blogs ne regorgent pas d'astuces pour la gente féminine. Je vous le dis, moi, les filles, en Amérique latine, jamais sans un bon soutien, la gravité et les routes cabossées sont loin de nous aider ;p désolé gente masculine de cette aparté) la crème solaire, les pneus marathon, nos bâtons de Baseball prennent tous leur sens...Vous le comprendrez les routes sont pas supers belles et les chiens  en liberté pas extrêmement surveillés.

  Nous commençons à rencontrer d'autres cyclistes" panam riders" ou non.
Et c'est  souvent de belles rencontres, comme Greg et Mike, respectivement 68 et 66 ans, "ridant" tous les deux de San Diego à  Cabo San Lucas, sur la coche, avec qui nous passons de bons moments... Et surtout que nous admirons pour leur courage, leurs ouvertures d'esprits et leur volonté... On veux être comme vous les gars à votre âge... Daffy, un américain vivant a El Rosario, plusieurs mois dans l'année, nous accueille les bras ouverts, accueillant Greg et Mike en surplus et nous rapportant à tous un lunch sur la route le jour suivant ...

  Les paysages sont incroyablement impressionnants, un désert de cactus en tous genre, gigantesques ou minuscules, plus ou moins piquants ou marcher en sandales, n'est pas vraiment une option. Le contraste entre les roches travaillés par le vent et les cadums(sorte de sagueros), boogum, cirrios, mescals et bien d'autres... révèlent une étrange  beauté .Nous découvrons "le véritable Mexique" qui débute selon les dires aprés El Rosario et nous sommes sous le charme...

                                                          Trudy et Larry autour d'une bière...
El Farro
                                                                   Entrée à San Felipe.




                                                                     Mike et Greg

                                                           Une ville et son accotement.
                                           Les barrages militaires sont là entre les grandes villes.
                                                                       Ça grimpe...
                                                    Désert de cactus...vallée des cierges.

                                              Catavina ou nous prenons un jour de repos.













                                                                       Restaurant....

Nous quittons la Baja california pour la Baja del sur.

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